Chorégraphe Kenneth MacMillan
Compositeur Jules Massenet
Chef d'orchestre Martin Yates
Décors Nicholas Georgiadis
   
   
   
   

Alors que Lescaut, le frère de Manon, propose sa jeune sœur au plus offrant, celle-ci fait la connaissance de Des Grieux et tombe amoureuse de lui. Ils s'enfuient ensemble à Paris, mais Monsieur G.M. fait miroiter à Manon une existence luxueuse, et elle est incapable de résister à la tentation. Encouragé par les Lescaut, Des Grieux triche aux cartes pour essayer de gagner sa fortune à Monsieur G.M., mais les forces de l'ordre interviennent. Accusée de prostitution, Manon est arrêtée et déportée à La Nouvelle Orléans, où Des Grieux la suit. Dans leur fuite, Manon meurt d'épuisement. En s'attaquant à Manon, Kenneth MacMillan a pris pour source le roman français du XVIIIe siècle déjà adapté à l'opéra par Massenet et Puccini. Son ballet a été créé le 7 mars 1974, et les rôles principaux étaient dansés par Antoinette Sibley et Anthony Dowell. L'ouvrage est vite devenu un pilier du répertoire du Royal Ballet, et une référence en matière de danse adulte et dramatique. MacMillan s'est découvert une sympathie nouvelle pour la capricieuse Manon, qui se bat pour échapper à la pauvreté. Les créations visuelles de son collaborateur habituel Nicholas Georgiadis en sont le reflet, dépeignant un univers de splendide opulence pollué par la misère et la déchéance. Les spectaculaires scènes d'ensemble conçues par MacMillan pour la troupe au complet dessinent des portraits frappants et complexes des différentes milieux de Paris et de La Nouvelle Orléans, mais c'est surtout le pas de deux passionné de Manon et Des Grieux – rappelant l'intensité du Roméo et Juliette monté précédemment par MacMillan – qui est le moteur de cette tragique histoire et fait de Manon l'un des drames les plus intenses de son chorégraphe.